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Crédit immobilier

Publié le 06/11/2023

Les taux de crédit immobilier continuent, en général, de grimper mais à un rythme de plus en plus lent. Les premières baisses apparaissent.

 

C’est la bonne nouvelle de la semaine: l’inflation continue de ralentir, à 4%, selon l’Insee. Une inflation qui ralentit, ça veut dire des taux de crédit qui ne flambent plus. La preuve en chiffres: après plusieurs mois de hausse autour de +0,2%, les taux n’augmentent plus «que» d’une dizaine de centièmes depuis la rentrée, selon Cafpi. Soit autour de 20 euros supplémentaires sur votre mensualité, pour un emprunt de 250.000 euros. Comptez sur un taux d’environ 4,2% (hors assurance et frais) sur 20 ans et 4,3% sur 25 ans, confirme l’Observatoire Crédit Logement. «Les profils d’emprunteurs aux revenus les plus élevés peuvent encore obtenir des taux inférieurs à 4%: 3,9% sur 20 ans et 3,98% sur 25 ans», précise Cafpi.

Voilà la tendance générale. Mais les premières baisses de taux apparaissent dans les grilles (avant négociation) des banques mutualistes. Il s’agit de reculs de 0,1% à 0,15%, notamment en faveur des meilleurs profils. Preuve qu’en cette fin d’année 2023 qui ne restera pas dans les annales, les banques semblent vouloir repartir à la conquête de nouveaux clients pour démarrer au mieux 2024 pour laquelle elles sont ambitieuses. Même si elles n’ont pas oublié que les contraintes, en vigueur depuis près de trois ans (pas plus de 35% de taux d’endettement et durée d’emprunt inférieure ou égale à 25 ans dans l’ancien, NDLR) pèsent encore au-dessus de leurs têtes. Un signal positif dans un marché encore atone. «De nombreux biens ne trouvent pas preneurs et deviennent négociables. Nous conseillons aux emprunteurs de démultiplier les visites et de faire des offres agressives», recommande Pierre Chapon, cofondateur de Pretto, courtier en crédit immobilier.

Les revenus grimpent, le coût du crédit recule

Les emprunteurs peuvent remercier la Banque centrale européenne qui a, enfin, décidé de faire une pause, après 19 mois de hausse ininterrompue de ses taux directeurs. Mais aussi le taux d’usure (taux maximal au-delà duquel une banque ne peut pas prêter), fixé à 5,91% depuis le 1er novembre, qui continue d’augmenter mais à un rythme lui aussi plus modéré. Conséquence: les banques ont enclenché un début de ralentissement des taux de crédit. «Les conditions sont de nouveau propices aux financements de projets immobiliers, affirme Caroline Arnould, directrice générale de Cafpi. L’autre bonne nouvelle, c’est la réduction des délais de traitement des demandes de créditAu mois d’octobre, les banques ont mis seulement 14 jours en moyenne pour présenter une proposition à nos clients. Du jamais vu depuis 2 ans!»

Pour l’Observatoire Crédit Logement, «l’horizon du marché semble s’éclaircir». D’une part, car les revenus des emprunteurs s’élèvent de +7,2% depuis le début de l’année (contre +4,3% en 2022). Ajoutez à cela beaucoup de ménages qui ont choisi d’acheter des logements plus petits ou dans des villes moins chères. Conséquence: le coût moyen des opérations recule à 4,1 années de revenus - du jamais vu depuis près de neuf ans! Ce qui équivaut à un recul des prix immobiliers de 12,5%. «Mais cela reste sans effet visible sur le redressement de la demande. La reprise sera lente et hésitante, tant que l’accès au crédit n’aura pas été desserré par la Banque de France», prévient l’Observatoire Crédit logement.

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